Création 2007
Écriture, mise en scène et scénographie Gilles Cailleau
Musique Frédéric Foucher
Lumière Christophe Bruyas
Décors Christophe Brot et Norbert Richard
Costumes Virginie Breger
Les régisseurs Philippe Germaneau, Jean Ceunebroucke, Julien Micheneau
Avec : Némo Baudin, Patou Bondaz, Olivier Debelhoir, Alexandre Denis, Mathieu Despoisse, Sandrine Duquesne, Zacharie Foucher, Angèle et Mila Germaneau, Pierre Glottin, Marie Jolet, Mathias Penaud, Thomas Reudet, Stanislas Robles, Thomas Senecaille, Tania Sheflan.
Fournaise, c’est d’abord un chapiteau carré. On n’est pas encore entré que c’est déjà étrange. Une fois qu’on est entré, la première chose qu’on entend, c’est une cacophonie douce. Les artistes qui servent à boire aux spectateurs en se promenant à travers le chapiteau avec des paniers à bouteilles. Il n’y a pas une mais cinq pistes, quatre petites et une grande piste centrale. Pas de gradins, plutôt des tables et des chaises… À la périphérie du chapiteau, il y a des corbeilles, un peu comme dans un théâtre à l’italienne…
Gilles a pensé à ce spectacle pendant huit ans. En se rendant compte que le cirque pouvait dire des choses que le théâtre (le sien en tout cas) ne pouvait pas dire, ou moins bien. Il entrevoyait confusément que pour parler du monde, de l’état du monde, de sa violence, de sa folie de kamikaze, le cirque, en mettant en jeu des forces brutes, la beauté et la vanité du risque, la persévérance de la volonté, l’imminence de la chute, l’héroïsme et le sacrifice, le déséquilibre, l’effroi et le soulagement… il entrevoyait confusément donc, qu’en mettant en jeu tout cela, le cirque proposait un langage simple et évident, économe de paroles. Alors il a imaginé ce spectacle tendu autour de ces deux versants du monde : l’héroïsme brave et mortifère des guerriers et des kamikazes, l’héroïsme miraculeux de ceux que le monde ignore, de tous ceux qui continuent à vivre au milieu des ruines, les porteurs d’eau.
Fournaise s’est arrêté en juin 2010 après 3 ans de tournées et une centaine de représentations.
Les Coproducteurs :
Circuits scène conventionnée Auch Gers Midi Pyrénées / Pronomade(s) en Haute Garonne CNAREP / L’avant -scène Cognac, CNAREP / L’Estive, scène nationale de Foix et de l’Ariège / La Canopée, Ruffec, scènes des écritures et du spectacle vivant / Le Parvis, scène nationale, Tarbes Pyrénées / Le Sémaphore, Théâtre d’Irigny / Direction du développement culturel – ville de Cusset / Théâtre des 4 saisons – Gradignan / Théâtre Massalia, Friche de la Belle de Mai / Centre d’intervention culturelle de la ville de Standré de la Réunion / La Verrerie d’Alès en Cévennes, Pôle cirque.
Création 2005.
Mise en scène et scénographie Gilles Cailleau
Musique Fred Foucher
Lumière Christophe Bruyas & Delphine
Costumes Virginie Breger
Accessoires et décor Christophe Brot
Les acteurs – Luc Chambon, puis Barthélemy Guilj, caisse claire, guitare électrique
– Thomas Reudet, puis Jean-Philippe Krief, tuba et hélicon
– Patou Bondaz, saxophone alto
– Edwige Pellissier, clarinette
– Emmanuelle Savin, puis Pascale Rippert, puis de nouveau Emmanuelle, saxophone soprano
– Philippe Germaneau, tuba et accessoires
Le spectacle s’est joué pendant 12 ans et la dernière (la 286ème) a eu lieu en plein air, dans le quartier du Plan d’Aou à Marseille, pendant la résidence de 13 mois qu’on a passés à la Gare Franche.
Le spectacle était joué par une fanfare de cinq clowns.
Une fanfare… parce qu’il n’y a pas de guerre, si petite soit-elle, sans tambour ni trompette.
De cinq… parce que cinq, ça peut être tour à tour une bande, deux camps, un instituteur et sa classe unique, une famille de trois enfants.
Clowns… parce que l’innocence du clown a beaucoup à voir avec l’enfance, ou plutôt avec la tragédie de l’adulte à qui on a refusé de garder l’enfance. Clown, parce que chez le clown, l’innocence côtoie la cruauté. Clowns, parce que la guerre des boutons est une histoire trop grave pour ne pas être traitée avec légèreté.
La Guerre des Boutons, c’est la genèse de la vraie guerre. C’est l’histoire d’une bêtise qui pourrait devenir grave. C’est un roman qui nous invite joyeusement à être sages : et si les guerres qui gangrènent le monde n’étaient que des jeux de mômes qui ont mal tourné ?
Qu’on se le dise, Si le spectacle s’est arrêté, on serait très heureux de le transmettre à une compagnie d’ailleurs, autre pays, autre culture, autre mémoire. N’hésitez pas à nous demander.
Les Coproducteurs :
Les coproducteurs : L'Abattoir-Chalon dans la Rue. L’espace Tisot-La Seyne-sur-Mer. Le Centre de Développement Culturel des Pennes-Mirabeau. Le Théâtre de Ruffec.
Un jour, Thomas Reudet, ancien élève de Gilles à l’École Nationale de cirque de Châtellerault et tout juste sorti du Cnac, a dit à Gilles :
– Je n’aime plus le cirque, je veux arrêter.
C’était en 2004. Gilles et Thomas ont passé 3 semaines ensemble et Thomas parle d’amour est né.
C’est un homme, il est venu au milieu de la piste. Personne ne l’y obligeait, il est venu de son plein gré. Il est venu parce qu’il avait envie de raconter des histoires. Comme il ne savait pas comment, il a tout apporté, il n’a rien laissé au vestiaire. il a pris ses accessoires, ses instruments, il a pris aussi tout ce que son corps savait faire, mais pas seulement. Il a pris aussi les mots malhabiles, les silences, les gestes hésitants. Il a pris les fous rires, les envies secrètes, les faux pas et les tremblements. Il a pris le trouble des corps, les caresses, les baisers furtifs.
Bref ! Il est venu tout entier.
Autour de lui, des gens. Il pourrait les prendre pour des spectateurs, mais non, il sait bien qu’ils sont beaucoup plus que ça, que ce sont des gens. Qu’ils sont venus tout entiers, eux aussi. Qu’ils ont presque aussi peur que lui de ce qui va naître. Qu’ils ne se ressemblent pas.
La dernière a eu lieu en 2014, mais Thomas n’a pas arrêté le cirque, il est toujours l’heureux membre du formidable Cheptel Aleïkoum
Gilles envisage de faire dans quelque temps une reprise du spectacle avec une jeune femme. Comme elle s’appelle Cannelle, le spectacle s’appellerait Cannelle parle d’amour. Ça sonne bien et Thomas est emballé par le projet.
Le texte de Thomas parle d’amour est publié dans Vous qui lisez ne me regardez pas
Création 2014
Écriture, mise en scène, création lumière, scénographie Gilles Cailleau.
Co-mise en scène, direction d’actrice Bruno Deleu.
Co-écriture, interprétation, chant et équilibriste à l'occasion Patou bondaz.
Création musicale Guillaume Cros.
Guitariste Guillaume Cros, puis Renaud Matchoulian.
Sonorisateur Jérôme boillet.
Assistante création lumière Lydie Del rabal.
Invention et réalisation de la caravane Christophe Brot.
Réalisation du chapiteau marabout Stanislas Roblès.
Accessoires Éric Ladan et André Ghiglione.
C’est un spectacle qui parle d’une femme qui parle de Dalida. Qui chante ses chansons aussi. Pourquoi ? À chacun de se fabriquer cette histoire. Parce que sa mère était fan ? Parce que toute petite elle se prenait pour elle ? Parce que là où elle vivait, c’était le seul moyen de remplir les salles ? Ça n’a pas d’importance. Au reste elle n’est ni son sosie, ni sa pâle copie, ni son imitatrice. C’est une femme sauvage et brune qui chante Dalida à sa façon.
Mais c’est toujours l’histoire de Lorenzaccio, un jour le personnage qu’on endosse nous colle à la peau sans qu’on s’en soit douté, ses élans et ses tristesses nous traversent comme la pluie finit par traverser le plus épais des manteaux. Ses élans, ses tristesses… ses éclats de rire et ses cicatrices, aussi. C’est juste une femme qui chante des chansons de Dalida sur la route. Elle est fragile, elle est opiniâtre, elle est sauvage et gaie. Son voyage bringuebalant c’est notre voyage, sa caravane ressemble à nos vies bricolées, sa voix sonne comme nos rêves contrariés, elle a comme nous la volonté tremblante et inflexible. Ce qui se casse elle le recolle, ce qui s’émousse elle l’affute. Elle ne baisse jamais les bras.
Le spectacle a été créé et interprété par Patou Bondaz, dans une mise en scène et une écriture de Gilles Cailleau.
En cadeau bonus :
*Comme il n’est pas publié, voilà le texte du spectacle, à lire tant qu’on veut et à ne pas utiliser sans autorisation, bien sûr.
**Un film amateur de l’incroyable effet de l’éclosion de la caravane (pris un an avant la création en répétition à Villeneuve-en-Scène est ici.
Coproduction : Ville de la Valette-du-Var – Le Kiosque, Mayenne – La Canopée, ruffec – La Méridienne, Scène conventionnée de Luneville – Lieux Publics à Marseille – CirCa Pôle national arts du cirque, Auch. – Bleu Garance, Angoulême. Soutiens en résidence : L’agence de Voyages imaginaires, L’art de vivre, L’Entreprise, le Théâtre de Cuisine, Villeneuve-En-Scène, Entre Deux Caisses. Avec l’aide précieuse et spéciale de Louis-David Rama et quelques autres merveilleux donateurs.
On ne désirait rien autant qu’être reconnu, pourtant on cache son visage derrière un bout de cuir, au risque de sentir la vache et de ne signer aucun autographe. Pourquoi ?
C’est une conférence où on apprendra qu’Arlequin n’est pas une collection de livres, que Polichinelle n’a pas toujours eu trois maisons qui n’ont ni poutres ni chevrons, que Pierrot n’a pas toujours été gourmand… Bref ! Que ces personnages et d’autres avant de devenir des images stéréotypées, ont été les outils d’un théâtre subversif.
C’est une conférence où on s’apercevra que manger comme un cochon, être bête comme une oie, têtu comme une mule, ou bavard comme une pie c’est peut-être un handicap dans la vie, mais c’est une qualité sur la scène et que le jeu masqué, en redonnant sa place au jeu immédiat, permet toutes les transgressions, dont la plus osée est peut-être d’ouvrir le théâtre à tous les spectateurs.
C’est une conférence où on se rappellera surtout que le jeu, simplement parce qu’il entraîne à la liberté, est gravement politique, et qu’au théâtre, comme ça devrait se passer dans la vie, le corps n’est pas l’ennemi de l’âme.
Le tout en mots et en jeu, dans une conférence la plus sérieuse et joyeuse possible. Parce que parler du théâtre (qui n’est rien d’autre que parler de la vie) est une chose trop importante pour ne pas se faire dans la légèreté.
L’histoire est naïve : En 194..., en pleine tourmente, le grand cirque Tout l’Univers, autant pour fuir la guerre que pour conquérir le Nouveau Monde, part en tournée à Buenos Aires.
Mais pendant le voyage, le bateau fait naufrage. Il n’y a que deux rescapés, deux petits garçons de piste (dont une fille).
Pendant le naufrage, ils dormaient dans une malle à rideaux, c’est elle qui leur a servi de radeau et ils se sont réveillés jetés sur un rivage, au milieu des débris et des animaux morts.
En Argentine, il a bien fallu vivre. Alors, ils ont rassemblé les tissus, les costumes, les échelles, tout ce qu’ils ont trouvé et même s’ils ne savaient rien faire, ils ont bricolé un spectacle avec ce dont ils se souvenaient.
Coproduction : Le CDC des Pennes-Mirabeau, Le Théâtre de Fos-sur-Mer, Le Forum de Berre-l’Étang, l’OMC de Bouc-Bel-Air, Le Pôle Jeune Public du Revest-les-eaux scène conventionnée et Attention Fragile, le collège de la Marquisanne et ses élèves.
D'après Hödön Von Horvath
Mise en scène et scénographie Gilles Cailleau
Interprétation Barthélémy Giuli
Traduction et adaptation Barthélémy Giulj et Gilles Cailleau
Un fils de notre temps d’après d’après Ödön von Horváth
Un jour de neige, en marchant dans une rue, on croise un homme assis sur des cartons et pour une fois, on s’arrête pour l’écouter. On oublie la promenade, le rendez-vous, on l’écoute. Il nous fait peur et il nous fait rire ce garçon à qui on ne donne pas d’âge et quand on repart on sait qu’on ne pourra plus faire comme si on ne savait pas ce que ça fait de nous le chômage, la faim, le fascisme, les croche-pieds, les messes-basses, les sourires et les humiliations.
Aide à la création :
Théâtre en Dracénie - Scène conventionnée
La Boite de Pandore c’est comment arriver à raconter 14 années de silence, une adolescence broyée par des violences sexuelles, mais aussi l’avant et surtout l’après, comment trouver l’issue à cette histoire.
Combattre la mise sous silence en parlant de la douleur avec douceur et poésie : c’est le programme politico-poétique porté par Marion Coulomb avec Pépita Car à la mise en scène.
Seule en scène, avec une corde lisse, des lancers de couteaux et une guitare électrique, elle narre, par fragments, son histoire : le procès, son enfance, l’âge adulte.
Elle se sert du cirque et de son corps pour dire. Dire ses combats intérieurs, dire l’envie de son corps de se venger, dire ce que l’on ne dit pas. Elle cherche aussi la sortie pour cette vie d’après, où tout est encore possible, celle qui fait qu’on reste debout, vivante, à n’importe quel prix.
Au-delà de la performance, ce spectacle agis comme une libération universelle. Ouvrir la boite de Pandore pour que le silence ne règne plus et que la honte change de camp.
Soutiens : Latitude 50 Pôle des Arts du Cirque et de la Rue (Be) - La Chartreuse , centre national des écritures du spectacle (30) / La Saison Gatti (83) - Le Pôle scène conventionnée d’intérêt national (83) - Scène Nationale d’Aubusson Théâtre Jean Lurçat (23) - Le Prato Pôle National Cirque (59) - CIRCA, Pôle national cirque, Auch (32) - Cirque Jules Verne Pôle National Cirque et Arts de la Rue (80)- Le Prunier Sauvage (38) - Coopérative de Rue de Cirque Paris 2R2C (75) - Le Pôle Nord , Agence de Voyages Imaginaires (13) - La Cité des Arts de La Rue - Générik Vapeur (13)
Ecriture et interprétation : Marion Coulomb
Mise en scène et photographies : Pépita Car
Regard mise en scène : Gilles Cailleau
Régie son / lumière / plateau : Cyrille Bajard
Préparation régie-technique : Thibaut Boislève
Costumes et accessoires : Magali Leportier
Co-création univers sonore : Thomas Caillou
Concepteur portique : Franck Breuil
Production : Attention Fragile
Production déléguée : Le Sirque Nexon
Diffusion : AY-ROOP, St Jacques de La Lande